Transcription de l'entrevue avec Dr. Moussa Mbaye en français
Eh bien je m’appelle Moussa Mbaye. Je suis Administrateur civil et je suis le Secrétaire général du Ministère de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène publique. Je suis donc chargé d’assurer la coordination des activités des différents services du Ministère de la Santé et de la Prévention. Évidemment, j’apporte aussi des conseils et mon appui pour le traitement des questions juridiques et administratives. En raison de cette position, j’ai eu la chance d’être impliqué dès le début dans le partenariat entre le Ministère de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène publique et l’Initiative du Leadership Ministériel. Et j’ai eu aussi l’honneur de présider la Task Force qui a réfléchi au contenu du programme que nous avons développé ensemble et j’estime que c’est un programme extrêmement important dans la mesure où il va permettre au Ministère de la Santé de mieux cerner certains aspects de notre politique sanitaire, de mieux former les managers au niveau central sur le leadership et peut-être de contribuer à l’amélioration des rapports avec les partenaires au développement et surtout dans le domaine de l’harmonisation et de l’alignement de l’aide, qui constituent une question centrale. Nous avons aussi avec ILM abordé la question de l’approche multisectorielle qui devrait nous donner les moyens de faire en sorte que les questions de santé soient abordées de façon globale par tous ceux qui interviennent au niveau de notre pays.
- [L’interprète résume]…
Et aussi la question de l’harmonisation et de l’alignement des partenaires au développement autour de l’aide, et aussi j’ai expliqué qu’en tant que président de la Task Force j’ai eu à coordonner le processus de partenariat.
- [Question en anglais de l’interviewer. Pourquoi la santé reproductive ?]
Oui… nous avons pensé que la santé de la reproduction était une question qui devait retenir l’attention des autorités et des départements qui étaient impliqués dans ILM parce que c’est une question centrale. Comme vous le savez, l’amélioration de la santé maternelle et la lutte contre la mortalité maternelle sont aussi une question dans l’Objectif du Millénaire pour le Développement et nous sommes conscients que nous rencontrons des difficultés au Sénégal pour avancer de façon significative dans ce domaine. Même si nous avons constaté des efforts en matière d’offre de services, en matière de mise en place d’infrastructure et en matière de recrutement de personnel, il y a encore des difficultés liées à la disponibilité des ressources humaines dans les zones difficiles mais aussi liées à des contraintes d’ordre sociologiques qui font que la demande en santé de reproduction n’est pas toujours très forte dans certaines zones. Nous devons donc à la fois continuer à améliorer l’offre des services de santé de la mère et aussi assurer l’amélioration de la demande ; faire en sorte que les femmes aillent vers les services de santé. Et nous pensons que dans la mesure où ILM nous aide dans le domaine de la définition de la politique sanitaire, il pourrait nous apporter son appui dans ce domaine là, en matière d’orientation stratégique et de mise en œuvre d’actions concrètes.
- [Question en anglais de l’interviewer]
MM : OK, il faut que je comprenne…
Interprète : Dans le cas du partenariat avec ILM, où est-ce que vous espérez avoir des résultats positifs ?
Alors, j’ai parlé tantôt de la question de l’offre de services en matière de santé de la reproduction. Nous avons fait des efforts, mais il y a toujours certainement des choses à faire pour améliorer l’offre des services de santé de la reproduction. Et pour cela, il faut évidemment continuer à investir. Donc il faut davantage de moyens financiers pour investir dans la santé de la reproduction. C’est ce que j’ai évoqué tantôt en parlant d’amélioration de l’offre, mais il faut aussi peut-être davantage agir dans le sens de l’information et de la sensibilisation. Donc, en résumé, il faut davantage de ressources pour investir, pour mettre en place des structures sanitaires, pour recruter du personnel, pour former du personnel, mais il faut aussi aller vers les populations, leur parler et peut-être leur expliquer les enjeux et la nécessité d’aller vers les structures de santé pour la prise en charge de la santé maternelle.