Bulletin d'ILM: 9 novembre 2011
La Sierra Leone et le Sénégal font partie des pays ajoutés à l’Initiative mondiale de santé (Global Health Initiative : GHI) du Président Obama
L’Initiative mondiale de santé, la stratégie intégrée de santé mondiale du Président Obama s’efforçant d’adopter une approche holistique des soins de santé dans le monde en développement, vient d’ajouter 21 pays à la liste des huit sur lesquels elle se concentrait initialement. Deux pays participant à l’ILM – la Sierra Leone et le Sénégal – font partie de ces derniers venus, et ils viennent se joindre aux trois autres pays participant à l’ILM – l’Éthiopie, le Népal et le Mali – qui étaient inclus dans les huit pays de la liste initiale. L’inclusion du Sénégal et de la Sierra Leone reflète le fait que la GHI et le gouvernement des États-Unis ont étendu leur engagement envers l’Afrique de l’Ouest. L’inclusion de la Sierra Leone était particulièrement significative car les États-Unis, historiquement, n’ont pas joué un rôle aussi important que le Royaume-Uni dans les questions de développement dans cette nation d’Afrique occidentale. Il est attendu que les stratégies de pays adoptées par la GHI pour la Sierra Leone et le Sénégal, qui sont en cours d’examen à l’heure actuelle, seront publiées cette année et respecteront les trois principes les plus importants de la GHI : « Se concentrer sur les femmes, les filles et l’égalité entre les sexes ; encourager la prise en charge par les pays et investir dans des plans gérés par les pays ; et augmenter la viabilité en renforçant les systèmes de santé. » Ces principes et les priorités de l’ILM se recoupent dans chacun des cinq pays partenaires.
Nouvelle publication de l’ILM : Improving Country Capacity for Aid Coordination [Amélioration de la capacité des pays à coordonner l’aide]
Il est estimé que de nombreux pays en développement reçoivent en moyenne plus de 800 nouveaux projets annuellement, animent plus de 1 000 missions de suivi et préparent 2 400 comptes rendus d’avancement trimestriels. L’accroissement de l’aide et du nombre de donateurs a créé un nouveau paysage de financement largement fragmenté que les pays bénéficiaires ont du mal à naviguer. La nouvelle publication de l’ILM intitulée « Improving Country Capacity for Aid Coordination: Experiences in Five MLI Countries » [Amélioration de la capacité des pays à coordonner l’aide : expériences dans cinq pays participant à l’ILM] explore la gestion des activités de coordination de l’aide au sein des pays soutenus par l’ILM, notamment les façons dont les pays ont choisi de définir les rôles et responsabilités des unités de coordination de l’aide, ainsi que les avantages et inconvénients de ces types d’arrangements. Les donateurs peuvent également jouer un rôle dans la coordination de l’aide, explique Rosann Wisman, directrice de l’ILM, dans son blog Leading Global Health, en assistant les pays en développement à renforcer leur capacité de coordination de l’aide. « Si les donateurs veulent une plus grande efficacité de l’aide, ils doivent s’engager davantage envers la prise en charge par les pays, renforcer les cellules de coordination de l’aide basées dans les ministères et aider les pays a construire des systèmes plus robustes de suivi et de gestion de l’aide ».
La publication « Improving Country Capacity for Aid Coordination: Experiences in Five MLI Countries » est disponible en ligne et fournit un certain nombre d’exemples pratiques de méthodes permettant aux pays en développement d’appliquer les principes mondiaux d’harmonisation et d’alignement de l’aide dans le cadre d’une action concrète sur le terrain.
Les pays de l’ILM doivent faire une présentation lors d’un atelier technique sur la santé maternelle
L’ILM est le co-parrain d’un atelier technique sur le paquet de prestations dans le cadre des politiques d’exonération du ticket modérateur pour les mères. L’atelier est organisé par la Community of Practice on Financial Access to Health Services, une plateforme permettant un échange régional continu visant à promouvoir le partage constructif d’expériences et d’expertise en matière de financement de la santé dans toute l’Afrique. Les participants à l’atelier, qui aura lieu du 17 au 19 novembre 2011 à Bamako au Mali, incluront des délégations de trois pays appartenant à l’ILM : le Mali, la Sierra Leone et le Sénégal. Les représentants du Mali et de la Sierra Leone ont tous les deux été invités à présenter l’expérience de leur pays en matière de politiques d’exonération du ticket modérateur lors d’une séance plénière. Le Dr Samuel A.S. Kargbo, Directeur de la Santé de la reproduction, présentera l’expérience de la Sierra Leone en ce qui concerne la mise en œuvre de l’initiative de gratuité des soins pour les femmes enceintes et allaitantes ainsi que pour les enfants âgés de moins de cinq ans. Un représentant de la délégation du Mali fera également une présentation pendant la séance plénière concernant l’expérience du Mali en matière de mise en œuvre d’une politique nationale de gratuité des césariennes. Ces deux présentations permettront à ces pays d’échanger les leçons apprises et de parler des défis auxquels ils ont dû faire face. Pendant des séances en petits groupes, dites d’exploration en profondeur, avec les autres pays participants, le Dr Bocar Daff, Responsable de la Division de la Santé de la Reproduction au Ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal, aura l’opportunité de parler de l’expérience du Sénégal en ce qui concerne la mise en œuvre d’une politique de gratuité des accouchements et des césariennes.
L’atelier est conçu pour étudier et partager les perspectives offertes par les expériences des pays quant à l’élimination des frais associés aux services de santé maternelle. Il analysera plus généralement différentes stratégies et différents processus utilisés dans la conception, la mise en œuvre et l’intégration durable des politiques d’exonération du ticket modérateur dans le système de santé.