Dr. Bocar Mamadou Daff Photo Credit Dominic Chavez |
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Dr. Bocar Mamadou Daff, director of reproductive health services in Senegal’s Ministry of Health and Prevention, is in Washington, D.C., this week for a second time in a month. Earlier, he participated in several MLI sessions at the Global Health Council’s annual conference. Now, he is scheduled to meet with several key aides to US Senators and congressmen to talk about the importance of supporting family planning, especially in West Africa.
Dr. Daff spoke with John Donnelly about the lessons of his first June trip to Washington and his hopes for the second visit. This is the first of two Q-and-As related to the Capitol Hill visits. Tomorrow, we’ll run an interview with Pape A. Gaye, president and CEO of Intrahealth.
Q: What was important about the Global Health Council conference for you?
A: What I took away was that it was a real opportunity to review the work going on with MLI. And it was also an opportunity for the five MLI countries (Ethiopia, Mali, Nepal, Senegal and Sierra Leone) to regroup and talk about what they had done and also to look ahead at what needs to be done next.
I think there were two key moments during the week. The first was the “Call to Action” when it was launched. It was a key moment to tell people about the direction we are going in country ownership and it gave all five countries an opportunity to talk about their experiences.
The second moment was the panel called “If Countries Lead, Will Donors Follow?” A lot of representatives from NGOs and donors came to listen to the experience of MLI. I was really surprised to see the number of people who came as well as the quality of the people who came. If MLI can capitalize on the results and outcome of that special session, then that will allow us to have a greater impact in Africa and in our countries.
There is one other point – outside the conference. It was the ability of MLI to link us to donors. First, we had a meeting with USAID staff to talk about the technical issues around reproductive health. That was very important.
But what was most important was a separate meeting on communications with USAID. This was something new. It brought out the importance of the communications unit at USAID. We realized that through communications, they can add a great value in our countries in increasing the importance of reproductive health services.
Q: During the panel session at the Global Health Council conference, what do you hope people took away from the meeting?
A: I hope they heard the willingness and understood the abilities of countries to be open and to take charge, to take ownership of country programs. This was the most striking message. Another point was that you can’t just take what you’ve done in one place and transpose that into other countries. It has to be up to the country to decide what is best in their country.
Q: What will you be talking about in your meetings on Capitol Hill, especially related to reproductive health in Senegal?
A: I want to reaffirm what Senegal is in the process of doing. We know our problems. We are linked to the provision of services but it’s also an issue of demand for services. We need to define strategies to address these problems and address where the gaps are.
Q: Where are the gaps?
A: The biggest gap is the communication to the population about the importance of family planning. We need to get more women to utilize these services. The second gap is to complete the training of health workers on family planning.
Q: What do you say to people in Washington who will argue that family planning is linked to abortions?
A: Family planning is not abortion. It’s something different. We also have values in our country. We are not for abortion. Adopting family planning in some ways is fighting against abortion. Family planning helps avoid unplanned pregnancies, especially with adolescents. We are in agreement that we shouldn’t have abortions, but in order to do that you are going to need family planning.
Le Dr Bocar Mamadou Daff, directeur des services de la reproduction au Ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal, est en visite à Washington cette semaine, pour la deuxième fois en un mois. Précédemment, il avait participé à plusieurs séances organisées par l’ILM lors de la conférence annuelle du Global Health Council. Cette fois-ci, il a prévu de rencontrer plusieurs conseillers principaux de sénateurs et membres du Congrès américains afin de leur parler de l’importance de soutenir la planification familiale, tout particulièrement en Afrique de l’Ouest.
Le Dr Daff à parlé à John Donnelly des leçons qu’il a apprises lors de son premier voyage à Washington au mois de juin et des espoirs qu’il a pour sa deuxième visite. Cette séance de questions et réponses est la première de deux telles séances liées aux visites à Capitol Hill. Demain, nous publierons un entretien avec Pape A. Gaye, président-directeur général d’Intrahealth.
Q : Quelle a été pour vous l’importance de la conférence annuelle du Global Health Council ?
R : Ce que j’en ai retiré, c’est qu’il s’agissait d’une réelle occasion de passer en revue le travail effectué à l’heure actuelle avec l’ILM. Et c’était également une opportunité pour les cinq pays participant à l’ILM (Éthiopie, Mali, Népal, Sénégal et Sierra Leone) de se regrouper, de parler de ce qu’ils avaient accompli et de se tourner vers l’avenir et les prochaines mesures à prendre.
Je pense qu’il y a eu deux moments clés pendant la semaine. Le premier a été le lancement de « l’Appel à l’action ». Ce fut un moment essentiel qui nous a permis de parler de la direction que nous avons adoptée en matière de prise en charge des projets par les pays, et au cours duquel les cinq pays ont eu l’opportunité de faire part de leurs expériences.
Le second moment clé a été une table ronde intitulée « Si les pays prennent le contrôle, les donateurs suivront-ils ? » De nombreux représentants d’ONG et de donateurs sont venus s’informer sur l’expérience de l’ILM. J’ai été réellement surpris de voir le nombre des personnes présentes ainsi que la qualité de ces personnes. Si l’ILM peut capitaliser sur les résultats de cette séance spéciale, cela nous permettra d’avoir un impact plus important en Afrique en général, et dans nos pays en particulier.
Il y a eu également un autre élément – qui n’est pas lié à la conférence. C’est la capacité de l’ILM à nous mettre en contact avec des donateurs. Tout d’abord, nous avons eu une réunion avec le personnel de l’USAID pour parler des questions techniques au sujet de la santé de la reproduction. C’était une étape très importante.
Mais plus importante encore était une autre réunion concernant les communications avec l’USAID. C’était quelque chose de nouveau, qui a fait ressortir l’importance de la cellule de communication à l’USAID. Nous nous sommes rendu compte que par le biais des communications, cette cellule peut apporter beaucoup de valeur à nos pays en augmentant l’importance des services de santé de la reproduction.
Q : Qu’espérez-vous que les gens ont retiré de la table ronde qui a eu lieu lors de la conférence du Global Health Council ?
R : J’espère qu’ils ont entendu et compris la volonté des pays, et leur capacité, d’être ouverts et de prendre en charge leurs propres programmes. Ce fut le message le plus frappant. Un autre point était l’impossibilité de prendre ce qui s’est fait dans un pays et de le transposer dans d’autres pays. Chaque pays doit pouvoir déterminer ce qui lui convient le mieux.
Q : De quoi parlerez-vous pendant vos réunions à Capitol Hill, particulièrement en ce qui concerne la santé de la reproduction au Sénégal ?
R : Je souhaite réaffirmer ce que le Sénégal est en train de faire. Nous savons quels sont nos problèmes. Ils sont liés à la prestation des services, mais c’est également une question de demande pour les services. Nous devons définir des stratégies pour résoudre ces problèmes et combler les lacunes.
Q : À quel niveau se situent les lacunes ?
R : La lacune la plus importante est au niveau de la communication à la population de l’importance de la planification familiale. Nous devons convaincre plus de femmes d’utiliser ces services. Pour combler la seconde lacune, il faudra terminer la formation en planification familiale des travailleurs de la santé.
Q : Que répondez-vous aux personnes à Washington qui soutiennent que la planification familiale est liée à l’avortement ?
R : La planification familiale n’est pas l’avortement. C’est bien différent. Nous aussi nous avons des valeurs dans notre pays. Nous ne sommes pas pour l’avortement. L’adoption de la planification familiale, d’une certaine façon, permet de lutter contre l’avortement. La planification familiale aide à éviter les grossesses non prévues, tout particulièrement chez les adolescentes. Nous sommes d’accord qu’il ne devrait pas y avoir d’avortements, mais pour parvenir à cela, il faudra utiliser des méthodes de planification familiale.
MLI works with ministries of health to advance country ownership and leadership. This blog covers issues affecting the ministries and the people they serve.
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