Bulletin d'ILM: 12 septembre 2011
Un résumé de présentation de l’ILM a été accepté en vue de la Conférence internationale sur la planification familiale
Le Dr Bocar Daff, responsable de la Division de la Santé de la reproduction au Ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal, est déterminé à repositionner la Division pour qu’elle devienne une force capable d’actionner l’ensemble des efforts de santé reproductive et de développement dans le Ministère. Cela fait maintenant un an que l’ILM travaille avec le Dr Daff et son équipe afin de faire passer au niveau supérieur le dialogue sur la santé de la reproduction et la planification familiale au sein du gouvernement et d’engager les partenaires pour aborder de façon stratégique les politiques problématiques. Le Dr Daff se concentre sur le renforcement des compétences en plaidoyer des cadres de haut niveau de la Division dans le but de leur permettre de rédiger et de diffuser des informations et des messages pertinents, actuels et ciblés à l’intention d’un public qui en bénéficiera. Au cours de la 2e Conférence internationale sur la planification familiale, le Dr Daff parlera de l’expérience du Sénégal dans sa présentation ayant pour thème « Le plaidoyer interne : comment les cadres ministériels peuvent faire avancer les politiques de santé de la reproduction et de planification familiale ».
L’ILM est également le co-parrain d’une réunion de haut niveau d’une journée à laquelle participeront des décideurs politiques régionaux, nationaux et internationaux afin de renforcer et de développer le soutien politique et financier pour la planification familiale. Cette réunion à huis clos fournira un environnement permettant aux décideurs politiques de parler de leurs priorités et de leurs stratégies pour atteindre les OMD, en particulier l’OMD 5b — accès universel à la santé de la reproduction. La réunion de haut niveau se tiendra lors de la Conférence internationale sur la planification familiale, qui aura lieu à Dakar au Sénégal du 29 novembre au 2 décembre et réunira des participants souhaitant partager les résultats de recherches, les meilleures pratiques possibles et les progrès accomplis au niveau des stratégies nationales visant à fournir des services de planification familiale. Les co-animateurs de la conférence sont le Bill and Melinda Gates Institute for Population and Reproductive Health à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health et le Ministère de la Santé et de la Prévention.
Robinson demande plus de soutien de la part des partenaires au développement
Du point de vue de Mary Robinson, ancienne présidente de la République d’Irlande et haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, les donateurs devraient intervenir beaucoup plus pour soutenir le secteur de la santé des pays en développement – particulièrement quand ces nations prennent des mesures vigoureuses pour améliorer les soins de santé. Dans un discours prononcé la semaine dernière lors de la réunion annuelle des chefs de mission finlandais au Ministère des affaires étrangères de Finlande, Robinson a indiqué que les diplomates devraient se pencher davantage sur l’exemple de l’ILM et de son travail dans cinq pays. Faisant référence à l’initiative de gratuité des soins en Sierra Leone, Robinson a déclaré qu’à l’origine, le gouvernement n’avait pas le soutien des donateurs, « La communauté des donateurs y était opposée car la Sierra Leone n’était pas prête. Le pays était trop pauvre pour une telle initiative. Et je pense que cela fait également partie du problème. Si la tendance de la communauté des donateurs est de maintenir un accès limité aux soins de santé dans les pays pauvres parce qu’ils sont pauvres, cela ne fait que perpétuer le problème ». Pour améliorer les résultats de la santé, a expliqué Robinson, le soutien politique et celui des donateurs doit renforcer les plans des pays, faisant ainsi de « la santé pour tous une réalité viable ».
L’organisation des droits humains de Mme Robinson, Realizing Rights, dont l’échéance est arrivée comme prévu en 2010, a d’abord abrité l’ILM avant que celle-ci ne se place sous l’égide de l’Aspen Global Health and Development. Une vidéo du discours de Robinson est disponible en ligne en suivant ce lien. Robinson est actuellement présidente de la Mary Robinson Foundation – Climate Justice.
Le Ministère de la Santé du Sénégal lance une étude sur la santé de la reproduction
En 2005, le Sénégal a lancé une politique de gratuité des soins d’accouchement permettant à toutes les femmes d’accoucher gratuitement dans tous les postes sanitaires et de bénéficier de césariennes gratuites dans les hôpitaux de district et régionaux. Cependant, la plupart des autres services de santé de la reproduction, notamment les soins prénatals, les soins postnatals et la planification familiale continuent à utiliser le ticket modérateur et les résultats de la santé sont décourageants. Le Sénégal a un taux de mortalité maternelle de 401 pour 100 000 naissances vivantes (DHS, 2005) et un taux d'emploi de contraceptifs de 11,8 (DHS, 2005). Étant inquiet que cette participation aux frais représente une importante barrière à l’accès aux soins de santé pour les femmes, le Ministère de la Santé et de la Prévention du Sénégal travaille avec l’ILM pour réaliser une étude concernant l’effet du ticket modérateur sur la demande et l’utilisation des services de santé de la reproduction. Cette étude est en cours dans des établissements de santé sélectionnés ayant les taux les plus élevés et les plus bas d’utilisation des services de santé de la reproduction à Dakar et dans trois zones présélectionnées supplémentaires. De plus, un échantillon de femmes utilisant les services de santé de la reproduction dans les établissements de santé ciblés seront interviewées. L’étude révélera si les frais de participation au point de service ont un impact sur la demande ainsi que sur l’utilisation, quel est l’impact de l’élimination du ticket modérateur sur les établissements de santé en matière de production de revenus et quels sont les mécanismes financiers potentiels susceptibles de diminuer l’impact des revenus perdus par l’élimination des frais de participation. Les résultats de cette étude seront disponibles en automne.